En 1154, l’évêque Amédée de Clarmont d’Hauterive remis aux religieux de Haut-Crêt une terre aride, qu’ils se donnèrent, pour tâche, de défricher et mettre en valeur. C’est à cette terre augmentée en 1177 et 1182 du Clos-du-Mas, situé près du lac, du côté du Treytorrens qu’est demeuré attaché le nom de Dézaley de Haut-Crêt, d’Oron ou Clos des Moines. Après cette donation en faveur des moines de Haut-Crêt, l’evêque Gui de Maligny avantagea les Cisterciens de Téla ou Montheron en leur cédant une partie du Dézaley. Ainsi, avec les autres terres remises par le seigneur de Grandson, Amédée de Blonay, les chevaliers de Puidoux et de Chexbres, le sénéchal de Lausanne fut constitué le Dézaley de Montheron. Vint la conquête bernoise et ces messieurs s’adjugèrent les biens de l’abbaye de Haut-Crêt et les firent administrer par le bailli d’Oron d’où le nom de Dézaley d’Oron donné jusqu’en 1912 à la partie occidentale du vignoble. Par décret du 1er novembre 1536, les biens de l’Abbaye de Montheron passèrent à la Ville de Lausanne et le Dézaley d’en bas pris le nom de Dézaley de la Ville de Lausanne. A la Révolution vaudoise, les biens de leurs Excellences de Berne ayant été confisqués, le gouvernement de la République helvétique vendit le Dézaley d’Oron à la Ville de Lausanne en 1803 qui devint ainsi la seule propriétaire de deux mas distincts. Dès 1912, on prit l’habitude d’appliquer le nom de Clos des Moines au mas de l’ouest et celui de Clos des Abbayes au Dézaley de l’est. Quant à l’évêque, il conserva des vignes au Dézaley qui, au cours des siècles tombèrent aux mains de particuliers et qui participent largement à la renommée de ce vignoble prestigieux sis entièrement sur le territoire de la Commune de Puidoux.